5 catégories d’aliments à éviter pour un microbiote intestinal au top
Sommes-nous réellement ce que nous mangeons ?
L’alimentation présente en masse sur les rayons de nos supermarchés est-elle réellement adaptée à nos besoins ?
Notre microbiote intestinal se nourrit de ce que nous mangeons, avant même que les nutriments ne parviennent à nos cellules.
Ce que nous mangeons est donc fondamental pour la santé de notre microbiote et plus largement pour notre santé globale.
Même si l’importance de l’alimentation pour une santé épanouie est reconnue de la communauté scientifique internationale depuis de nombreuses années, les mesures concrètes pour protéger le consommateur de la malbouffe sont minimes et l’alimentation dominante dans nos sociétés est en très grande partie délétère pour notre santé
Pour y voir un peu plus clair et mieux choisir les aliments que tu mets dans ton assiette, je te propose aujourd’hui 5 familles d’aliments à éviter pour mieux chouchouter ton microbiote intestinal.
Il y a tellement d’aliments naturellement délicieux que ça serait dommage de s’en priver !
1. Les additifs et édulcorants
La prévalence des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ne cesse d’augmenter dans tous les pays du monde. Près de 20 millions de personnes seraient concernées.
Caractérisées par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, ces pathologies regroupent notamment la maladie de Crohn et les rectocolites hémorragiques.
Largement utilisés par l’industrie agroalimentaire dans de nombreux produits transformés, les émulsifiants et autres additifs ont pour fonction d’en améliorer la texture et d’en prolonger la durée de conservation.
Pour rappel, un émulsifiant est un composé qui a une affinité à la fois avec l’eau et avec l’huile et qui permet aux différentes phases d’un composé de rester mélangées
De nombreux additifs ou édulcorants, comme l’aspartame ou le sucralose, modifient le microbiote intestinal, ce qui a pour conséquence d’augmenter l’intolérance au glucose et la sévérité des pathologies digestives inflammatoires.
2. Les glucides rapides
Les glucides rapides tel que le fructose en excès, le lactose et le sorbitol favorisent des fermentations avec production d’hydrogène et de méthane.
Des scientifiques américains ont découvert que le glucose et le fructose, deux sucres particulièrement présents dans notre alimentation, pouvaient perturber la croissance d’une bactérie retrouvée en abondance dans la flore intestinale de personnes au poids équilibré et en bonne santé : Bacteroides thetaiotaomicron.
Les sucres rapides sont donc des perturbateurs bactériens dans nos intestins.
Les conséquences d’un trop grande consommation de glucides rapides sont :
- des ballonnements
- douleurs abdominales
- des flatulences
- de la diarrhée (tous ces symptômes constituant ce qu’on appelle la colopathie)
- des perturbations du sphincter œsophagien et des reflux
- une mauvaise haleine associée au méthane.
3. Les graisses saturées et les oméga-6 en excès
Chez les souris de laboratoire nourries d’une « pâtée » extra-grasse comme chez des patients atteints de syndrome métabolique, le constat est le même : leur flore intestinale ne ressemble pas à celle de congénères en bonne santé : trop de gras au quotidien réduit ainsi la quantité d’Akkermansia muciniphila, une bactérie bénéfique qui améliore la glycémie et la sensibilité à l’insuline, et protège contre la formation de plaques graisseuses dans les vaisseaux (l’athérosclérose).
Une étude expérimentale a montré qu’une alimentation riche en graisses favorisait l’inflammation et stimulait l’accumulation de graisses dans le foie (stéatose).
Dans une autre étude, les graisses saturées du lait, comme les oméga-6 de l’huile de carthame modifient dans le même sens négatif le rapport bactéroïdes/firmicutes.
Ce mécanisme contribue à l’explication de la physiopathologie de maladies inflammatoires digestives comme la maladie de Crohn.
4. La viande
La consommation de viandes altère à la fois la flore et la muqueuse digestive.
Une étude de l’université de Harvard montre qu’une alimentation à dominante protéines animales stimule la prolifération de bactéries pro-inflammatoires.
Elle inhibe également la prolifération des bactéries firmicutes qui métabolisent les fibres pour produire des acides organiques anti-inflammatoires.
Une alimentation à dominante végétale opère l’effet inverse.
Les principes actifs contenus dans les viandes qui déséquilibrent la flore sont :
- le fer, qui est un facteur de croissance de tous les micro-organismes pathogènes
- la leucine, un acide aminé activateur de la voie mTOR (chef d’orchestre de l’inflammation)
- les graisses saturées, oméga 6 qui favorisent la production d’acide arachidonique (pro-inflammatoire)
- les résidus de pesticides et d’antibiotiques qui agissent comme perturbateurs endocriniens et contribuent à dérégler le système hormonal.
Cependant pour certaines personnes la viandes peut avoir des aspects bénéfiques sur le plan nutritionnel.
Dans ce cas il est primordial de choisir une viande :
- issue de l’agriculture biologique
- idéalement nourri à l’herbe (donc riche en oméga 3)
- élevée avec amour dans un environnement sain.
5. L’alimentation industrielle
L’alimentation dominante dans nos sociétés industrialisées est au total,
Trop riche en :
- protéines animales
- graisses saturées et oméga-6
- sucres rapides et sel
- substances toxiques
- additifs et édulcorants.
Trop pauvre en :
- fibres,
- aliments probiotiques
- protéines végétales
- glucides complexes
- acides gras oméga-3
- vitamines
- minéraux
- antioxydants et polyphénols
Le résultat est un microbiote intestinal à la diversité d’espèces appauvrie, dans laquelle les bactéries commensales (les plus profitables) sont réduites.
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Bonjour Yanis,
J’aimerais vraiment perdre mes 15 kilos en trop !
Car j’en peux plus, mais j’ai vue ce week-end qu’en fait manger des glucides en abondances était très mauvais, pourriez-vous me donner des conseils s’il vous plaît ?
Bonjour
Le fructose a bannir ? Donc les fruits? Je ne vous suis pas là….. pouvez-vous développer ? Ce que vous dites est quand même grave ….. notre corps a besoin de sucre pour fonctionner non? Si je comprends ce que vous dites il est préférable de manger des céréales plutôt que des fruits ….. merci de me confirmer votre point de vue.
Bonjour Laurence,
Merci pour votre commentaire qui me permet de préciser un peu plus mon propos.
Comme écrit dans l’article, c’est le fructose en excès qui est à éviter.
Ce n’est pas bien sûr pas le fructose naturel des fruits qui est en cause.
Les fruits renferment suffisamment de fibre et sont donc évidemment bien adaptés à notre physiologie dans la plupart des cas.
Le fructose incriminé est celui présent dans le sirop de glucose-fructose utilisé massivement pour la fabrication de sodas, de sucreries et d’autres produits industriels sucrés.
Voilà pour la confirmation de mon point de vue.
Bonne fin de semaine à vous.
Yanis
Bonjour Yanis
Je suis végétalienne depuis quelques années. J’aime tout ! je cuisine beaucoup (toujours des légumes de saison) mais parfois j’achète tout prêt pour alléger un peu mon emploi du temps. J’essaie d’équilibrer mes repas pour ne pas me dénutrir, donc un mélange de céréales, légumineuses, légumes cuits et crus. Pas de lait naturellement. Confrontée à des encombrements intestinaux, douloureux parfois et tellement désagréables en public, je voudrais te demander quelques conseils pour éviter ces désagréments. Et aussi un conseil sur le choix d’une margarine « santé » (actuellement j’utilise St-Hubbert, oméga 3 sans huile de palme, sachant que j’utilise principalement de l’huile pour cuisiner.
Merci pour ta réponse, bonne journée.
Bonjour, merci pour ton commentaire. Perso, j’évite les margarines, car les processus de fabrication altèrent fortement les graisses. Pour ce qui concerne les troubles intestinaux, je peux te proposer une consultation avec moi mais je ne donne pas des conseils personnalisés sur mon blog. Belle journée